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Observer les premières actions de l'administration Trump, c'est voir un tyran en pleine action. En sapant les initiatives de DEI, en attaquant l'indépendance du ministère de la Justice, en tentant de geler les subventions fédérales, en attaquant sans pitié les immigrants, et tout le reste, Trump montre précisément comment opère un tyran. Il menace. Il exige ce qu'il veut. Il cible les plus vulnérables.

Un tyran compte sur nous pour nous cacher, reculer et regarder vers le sol afin qu'il s'en prenne à quelqu'un d'autre et ne s'en prenne pas à nous. Et chaque tyran a des complices, des « oui-oui » qui ont compris qu'ils resteraient en sécurité et bénéficieraient de la protection du tyran s'ils le suivaient. Le mode d'emploi de Trump en matière d'intimidation, tout droit sorti de la cour d'école, serait un sujet de ridicule si ses actions n'avaient pas un impact potentiellement mortel.

Et bien sûr, les complices de Trump sont ces hommes du secteur technologique qui l'ont soutenu lors de son investiture. Ils y voient un avantage financier et craignent la marche vers l'égalité qui ose les dénoncer pour les injustices passées et présentes. Ils profitent de Trump et espèrent s'en protéger en le soutenant. Ils comptent sur notre peur et notre silence. Le plus triste, c'est que n'importe quel enfant de sept ans peut reconnaître ces pièges.

Voici ce que nous devons retenir à propos des tyrans : ils utilisent la domination parce qu’en fin de compte, ils ont peur. Le travail de tant de militants comme nous pour faire progresser l’égalité des sexes, pour exiger un monde où chacun, quelle que soit son origine ethnique, son orientation sexuelle et son identité de genre, a les mêmes chances, pour remettre en question les idées néfastes sur la masculinité et les abus commis par certains hommes puissants sur d’autres, menace l’ordre social même dans lequel Trump et ses hommes de main peuvent intimider les autres et prospérer.

Les recherches d'Equimundo révèlent que la plupart des hommes souhaitent tenir tête aux harceleurs et protéger les plus vulnérables, mais ont peur de le faire. Pourquoi ? Parce qu'ils craignent d'être la prochaine cible ou que leur virilité soit remise en question. Nos recherches montrent que l'arme la plus courante utilisée par un harceleur pour faire taire ceux qui le questionnent est de ridiculiser sa virilité, d'utiliser une insulte homophobe ou de le menacer. Cela vous rappelle quelque chose ?

Le mode d'emploi de Trump en matière d'intimidation, tout droit sorti de la cour d'école, serait un sujet de ridicule si ses actions n'avaient pas un impact potentiellement mortel.

Notre recherche L'étude révèle également que presque tous les garçons et les jeunes hommes sont victimes de harcèlement à un moment ou un autre de leur vie – à l'école, dans leur quartier, au sein d'une équipe sportive ou au travail –, mais nous savons aussi que la plupart y sont opposés. Et c'est là que le bât blesse. Avec tant d'hommes ayant vécu le harcèlement, pourquoi une majorité d'hommes (et un nombre important de femmes) aux États-Unis voteraient-ils pour un homme qui est si clairement le tyran suprême ?

Tout cela est dû à la peur, du moins en partie. De nombreux hommes, jeunes et adultes, vivent une avalanche d'incertitudes quant à leur avenir économique et à leur rôle dans la société. C'est le cas de nombreux Américains, tous genres et toutes origines confondus. La peur est contagieuse et les harceleurs savent comment la manipuler pour rallier à leur cause ceux qui vivent dans la peur.

Que pouvons-nous faire face à un tyran à la Maison-Blanche ? Ne pas céder d'un pouce. Nous devons continuer à faire savoir haut et fort que les actions de Trump n'aideront pas les millions d'hommes qui cherchent désespérément un emploi ni les familles qui peinent à joindre les deux bouts. Nous devons ignorer les provocations qui nous distraient – et elles seront nombreuses – et viser le long terme. Nos recherches et notre longue expérience nous apprennent que les intimidateurs prospèrent devant un public passif. Nous devons travailler ensemble pour faire taire le bruit et montrer à tous ceux qui ont soutenu Trump par leur vote ce qui se cache derrière le scénario qu'il utilise – et agir.

Et nous avons besoin de cela : défendre ce qu'est une virilité bienveillante. Se rappeler que la plupart des hommes ne trouvent pas leur force en menaçant les autres. Nous devons défendre une virilité qui se définit par la défense de ce qui est juste, et non par la vision que Trump et ses complices représentent.

Chez Equimundo, c’est le chemin que nous continuerons à suivre.

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